Respirer pour mieux dépasser son trac...
A une journaliste qui lui demandait s’il est stressé lorsqu'il monte sur scène, un célèbre comédien répondit qu’il est familier du trac, mais pas du stress… Avoir le trac montre que vous avez le souci de bien faire. Le stress, lui, indique que vous êtes dans un inconfort psychologique ou matériel. Prendre la parole en public, tout comme répondre à une interview est un art qui se maîtrise avec beaucoup de pratique. "Inspirés" par nos formations et coachings, voici quelques conseils qui devraient vous aider lorsque votre gorge se noue et que la main qui tient votre micro se met à trembler... L’un des premiers réflexes pour combattre le trac est d’accélérer le rythme en parlant plus vite. Et c'est là le piège. Essayez plutôt de ralentir et de prendre le temps de sourire. Si les circonstances et le contenu s'y prêtent bien sûr... Trouvez la position la plus stable possible, pieds bien posés au sol. Suivez du regard les réactions de votre (ou vos) auditeur(s). Respirez après un passage important, sans craindre ce temps de silence qui, en fait, ne gêne personne. D'ailleurs, tous les professionnels vous le confirmeront, marquer des temps de pause c'est permettre à chacun de reprendre son souffle. A l'orateur, comme à son auditoire. La pression monte ? Parlez légèrement plus fort. Vous réduirez ainsi les tensions intérieures, articulerez mieux et donnerez plus d'impact à votre voix. Mises en pratique régulièrement, ces quelques recommandations dont la respiration est la clef principale, vous permettront de gagner en présence dès les premières minutes de votre intervention. Comme quoi, "ne pas manquer d'air" n'est pas toujours un vilain défaut...
Rachida la gaffe ?
envoyé par renard2008
Etonnant, pour une personnalité politique de son importance, d'ignorer à ce point combien de tels propos pouvaient être captés par les micros et caméras qui se trouvaient à proximité. D'autant que le nouveau maire du 7ième arrondissement n'en est pas à son coup d'essai. Déjà lors de la campagne présidentielle, celle qui n'était alors que la porte-parole du candidat Sarkozy, avait eu droit aux honneurs d'Internet pour une plaisanterie où elle se définissait comme future ministre de la réforme urbaine à coups de Karcher ! Comme quoi, a trop vouloir être "in" on en oublie les risques du off...
envoyé par sarkophage
Jean Lacouture : une autre idée du journalisme...
Une fois de plus, l'arrivée du magazine "Médias" au courrier me met en joie. D'en lire en diagonale le sommaire, me donne envie de cesser immédiatement tous mes travaux en cours. Jugez plutôt : une interview de Jean-Marc Charon, sociologue des médias, un long papier consacré à la première femme noire et ex journaliste, devenue gouverneure générale du Canada et un grand entretien avec Jean Lacouture. D'entrée, je suis touché par la clairvoyance de cet ancien reporter à Combat, Le Monde, Le Nouvel Observateur. "Je ne crois pas que le journalisme s'ordonne autour de vérité et mensonge. Ces deux notions sont tellement imbriquées et leur frontière tellement incertaine..." Celui qui, au fil de l'article, se définit comme un Poulidor du journalisme revient sur ses 50 ans de carrière. Auteur d'aucun scoop, et il le revendique, il aura néanmoins marqué des générations de lecteurs par ses analyses et prises de position. Quitte à revenir dans ses articles sur ce qu'il considèrera comme des erreurs de jugement à propos, par exemple, de Nasser ou du Cambodge. Et cet homme de l'écrit, pour qui "le non dit est aussi important et aussi vrai que le dit", de nous rappeler "qu' à partir du moment où l'information est faite par l'image, elle éclipse les nuances".
Jean SARKOZYcommunic'acteur né ?
Esprit d'à-propos, sens de la répartie, détournement des questions pièges... Mardi 11 mars, le nouveau conseiller général de Neuilly Sud a témoigné sur RTL d'un réel savoir faire en matière de prise de parole dans les médias. En quelques minutes, Jean SARKOZY a prouvé au micro de Christophe HONDELATTE qu'il est le digne successeur de son père. Même capacité à donner à sa voix un ton de velour, même virtuosité dans le registre affectif, même facilité à placer ses messages en toutes occasions. Ce sens des mots qui touchent, associant stratégie sémantique et émotion partagée, fait de lui l'un des plus prometteurs communic'acteurs de sa génération. A croire qu'il a, petit, dévoré tous les manuels de média training qui s'empilaient au pied du bureau paternel... A moins que son aisance ne provienne de son goût pour la scène. Après tout, ne devait-il pas se retrouver en 2008 sur les planches d'un théâtre parisien aux côtés de la fille de Bernard TAPIE ?
V'@si tu le regretteras pas !
Désolé, cher lecteur, de t'avoir abandonné après quelques jours de repos loin de l'hexagone. Depuis mon retour, je n'ai en effet de cesse de rattraper le travail qui s'est accumulé en mon absence. Pareil à une plante en manque d'eau, mon blog s'étiole, les visiteurs se font plus rares. Il me faudra un peu de temps pour remonter la pente. Alors, à défaut d'un article fulgurant à propos de Bertrand Delanoe qui refuse de Modem'niser sa liste au lendemain du premier tour des municipales, je préfère te renvoyer au dernier plateau d'Arrêt sur images. Oui, l'émission de Daniel Schneidermann continue sur le net. Il suffit juste de s'y abonner pour se délecter de reportages et chroniques qu'on ne trouve nulle par ailleurs. En témoigne l'interview d'Antoine Guiral, journaliste politique, qui suit Nicolas Sarkozy pour le journal Libération. Il nous dépeint un président de la république aux multiples personnalités, très centré sur lui-même. A la fois séducteur et moqueur avec les reporters qui l'accompagnent lors de ses voyages de presse...
Prendre la parole en public est-ce faire l'acteur ?
Vendredi dernier, reprise de cours avec une nouvelle promo du CELSA inscrite en formation continue. L'occasion pour moi d'interroger les étudiants sur leurs parcours et de répondre à de premières questions sur la prise de parole et sa médiatisation. L'une d'elles, particulièrement pertinente, fit mouche au point qu'elle me conduit à y revenir près d'une semaine plus tard : "faut-il faire l'acteur pour réussir ses prises de parole en public ?" Comment rester cohérent en répondant NON, alors que je propose à mes clients de devenir des communic'acteurs ? Je rappelle qu'il s'agit de leur enseigner quelques trucs de comédiens pour placer sa voix, travailler ses appuis au sol ou prolonger par les gestes son intention. En aucun cas, je ne leur apprend à "jouer " un personnage autre qu'eux-mêmes. D'autant que de part notre personnalité, nous sommes déjà en représentation. Car, quitte à vous surprendre, ce mot qui vient du grec "persona", se réfère aux masques portés au théâtre dans l'antiquité. Chacun y représentait une personne, non pas un individu réel, mais un rôle bien précis, simplifié à l'extrême : le bon, le félon, le menteur, le bouffon, le serviteur, le maître, etc. Comme le souligne Nathalie CHASSERIAU dans son livre Psychogénéalogie, notre personnalité n'est rien d'autre que le masque derrière lequel nous cachons notre véritable identité. Le plus souvent sans en avoir conscience. Alors, s'il faut en plus jouer la comédie pour obtenir l'attention et convaincre... Plus que faire l'acteur, intervenir en public ou dans les médias demande à rester soi-même. C'est votre capacité à être authentique qui donnera de l'impact à vos propos. Particulièrement en télévision. Et, quitte à dérouter plus d'un lecteur de ce blog, c'est avec un extrait d'interview de Jean-Marie Le PEN, que j'illustrerai mon propos. A René ZAYAN qui l'interrogeait en 2007 sur le charisme en télévision, celui qui a toujours refusé de recourir au média training répond par une définition très juste à mon sens, des qualités que doit posséder tout bon orateur. Jugez plutôt...
A l'affiche du café de la gare : le tour du monde en 80 fous rire !

Si vous aimez rire et êtes amateur de café théâtre, alors voici une comédie à ne pas manquer !
Le tour du monde en 80 jours est une pièce décalée et survoltée, donnée du mercredi au samedi au Café de la Gare. Phileas Fogg, campé avec maestria par Yan Mercoeur*, lance un pari insensé qu'il compte bien gagner avec l'aide de son fidèle serviteur Passepartout : faire le tour du monde en 80 jours ! Nous sommes en 1872, mais les auteurs ne cessent de nous faire clin d'oeil sur clin d'oeil en s'inspirant de l'actualité. Un road-movie déjanté où se côtoient une princesse indienne en détresse, un Chinois fumeur d'opium, l'inspecteur de police le plus nul de toutes les séries allemandes. Fogg gagnera-t-il son pari ? Et surtout, obtiendra-t-il le tarif 12-25 ans pour ses nombreux déplacements ?
Des images bien choisies valant mieux qu'un long discours, cliquez sur l'affiche pour retrouver en ligne quelques extraits du spectacle, commentés par Sébastien Azzopardi, son metteur en scène.
*Animateur à la Boîte aux images du stage "Techniques d'acteur & prise de parole en public"
Daniel BOUTON chez PUJADAS : un contre-exemple en matière de média training
Souvent les étudiants devant lesquels j'interviens au CELSA, me demande de définir ce qu'est un "bon médiatraining". Question difficile, tant le résultat est lié à l'objectif autant qu'à la méthode. Comme lors d'un coaching en prise de parole, il est d'abords indispensable que la personne formée reste la plus authentique possible. Pas évident, lorsqu'il lui faut mettre en pratique les nombreux conseils qui lui auront été prodigués. Si nous prenons l'exemple d'un invité au 20H, il doit apprendre à regarder son interlocuteur plutôt que ses notes, à ne pas baisser les yeux lorsqu'il répond à une question, à donner son message important le plus tôt possible, à s'efforcer de vulgariser sans être trop long... Et si en plus une anecdote, une formule, voire un graphique ou un objet lui permettent d'illustrer ses propos, il est assuré de maintenir l'attention du plus grand nombre. Soit presque tout ce à quoi s'est employé Daniel Bouton, avec plus ou moins de bonheur, lors de son passage sur France 2 mercredi 30 janvier. Hélas, face à David Pujadas, le PDG de la Société Générale s'est montré piètre communic'acteur. Jugez plutôt :
Je vous laisse à présent savourer ce morceau choisi. Signé Georges CHETOCHINE, il illustre l'approche comportemantaliste du médiatraining avec laquelle je suis le plus en désacord. Et malheureusement, le "truc" de la main sur le coeur en est la plus belle démonstration....